La crise existentielle est un concept central, fondamental et pivot dans la consultation philosophique. C’est par cette crise, qui manifeste le pôle positif de notre existence, que notre capacité à vivre notre vie pleinement s’ouvre. La crise existentielle montre notre espace-temps humain, nous disons notre ogkorythme, notre rythme et notre volume à nous, propre, personnel, singulier, non-interchangeable, inviolable. En somme, ce qui fait que nous soyons tels et pas un autre ou autre chose. Comme le trac pour le comédien qui, même s’il peut être inhibant et empêcher la prestation, est bien souvent un élément vital qui donne le souffle et l’élan nécessaires à la vie à donner à l’oeuvre interprétée, la crise existentielle pour tout humain est ce moment particulièrement fécond où nous plongeons dans notre être le plus profond pour en ressortir vivant, heureux, désirant, joyeux, amoureux ; bref, libre. Sauf, bien évidemment, si nous laissons la crise, normale et saine, devenir angoisse et peur, source de stress et d’anxiété. Tout est là : faire de cette crise un trac positif, nous disons une crise positive comme l’on parle de stress positif. Il est normal, sain et fécond, d’avoir peur. A commencer à avoir peur de soi-même, des autres, de la mort et de la maladie, de la souffrance et des déconvenues en tous genres. Tout cela est d’une normalité humaine totalement partagée par toutes les sagesses philosophiques. Il faut donc faire de cette crise un élément positif de soi, du rapport aux autres et des difficultés de l’existence. Bref, trouver et inventer à la fois notre ogkorythme fondamental, c’est faire de la crise existentielle une opportunité pour vivre et exister en donnant du sens à la vie.