Avez-vous déjà pensé … à faire philographier votre entreprise par un philosophe ?
Par 4 heures (demi-journée) ou 6 heures (petite journée) – groupe de 8 maximum (efficacité d’une dynamique commune) – lieu : dans l’entreprise ou en externe.
L’idée générale est de prendre du temps afin de créer un espace pour questionner ensemble le sens de la vie, de ma vie, de nos vies, et de nos vies au travail. Espace-temps de réflexion philosophique que nous ne prenons pour ainsi dire jamais car nous sommes éternellement pris, occupés, surmenés, dépassés, ‘overbookés’, ‘burnoutés’, voire tristes et fatigués, ou même pire encore déprimés.
Nous entamons la séance en nous posant quelques questions fondamentales auxquelles chacun répond à tour de rôle :
Qui suis-je ?
Qu’est-ce que j’espère ?
Qu’est-ce que je sais ?
Qu’est-ce que je fais ?
Qui sommes-nous ?
Quel est le sens de la vie, de ma vie ?
Comment vivre notre singularité ?
Quelles sont les limites entre ma vie personnelle et la vie professionnelle ?
Qu’est-ce que diriger ?
Pourquoi je travaille ?
Quelles sont mes motivations ?
Quel est mon désir ?
Qu’est-ce que je pense des autres ?
Que pensent-ils de moi ?
Qu’est-ce qu’une entreprise ?
Quelle est la particularité – la ‘culture’ – de votre entreprise ?
Ensuite, le philo-consultant fait une synthèse des réponses apportées, les mettant en perspective et les reliant aux problématiques philosophiques qu’ont rencontrées les penseurs les plus importants de notre tradition.
Après quoi, on reprend le questionnement en tenant compte des traitements apportés par la philosophie.
Cette façon de procéder permet d’ouvrir un espace et un temps à soi qui, le plus souvent, sont occultés voire absents de notre quotidien. Cette ouverture d’un espace-temps philosophique donne du sens aux interrogations et questions posées. En outre, chacun entre dans son ogkorythme, à savoir son rythme à soi et son volume de soi, propres à chacun mais qui, une fois mis au jour, entraînent une solidification de l’identité de chacun dans le groupe.
De plus, s’interroger, douter, mettre entre parenthèses, questionner, comme l’ont fait et le font les philosophes, créent chez les participants une accentuation sur le point d’interrogation plutôt que sur les solutions données, en général à vision courte ou insuffisamment résolvantes. On assiste à une évolution pendant la séance qui s’oriente vers une qualité de questionnement qui élargit le spectre personnel, l’ogkorythme, et tend à devenir un lieu-temps à soi et de soi qui devient plus riche, plus nuancé et davantage argumenté, chacun constatant que les autres ont leur propre ogkorythme et que donc tous ont droit à être eux-mêmes. Chacun découvre que sa difficulté est, comme l’écrit Eugénie Vegleris, « tout simplement – tout complexement – humaine »1. Complexes et humains, comme le sont ‘simplement’ tous les « grands thèmes de l’humaine condition »2.
On découvre aussi, chemin faisant pendant la séance, que les questions les plus difficiles n’ont pas de réponses – ni oui ni non, ni vrai ni fausse – ce qui ne veut pas dire que nous ne pouvons pas traiter ces questions en les déployant en d’autres interrogations et en les déclinant en d’autres questions qui apportent à leur manière une intensification d’une communauté de questionneurs.
1 Eugénie Vegleris, La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Paris, Eyrolles, 2010, p. 106. Voir aussi le site internet www.eugenie-vegleris.com
2 Ibid, p. 100.